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Pour s'impregner d'avantage de cette note de conjoncture économique, nous mettrons ci-dessous le résumé de l'ouvrage.

Résumé
Développements économiques récents et perspectives

 L'économie de Madagascar se redresse mais  reste inégale. La croissance est estimée à 4,2 pour cent en 2024. Plusieurs secteurs de l'économie n'ont pas encore retrouvé leur niveau de production d'avant 2020. Le secteur des services a tiré la croissance du côté de l'offre, en particulier les secteurs liés au tourisme et les télécommunications. À la suite des réformes visant à améliorer le climat des affaires, l'investissement privé est devenu le principal moteur de la croissance du côté de la demande. La persistance d'une inflation de base élevée ( ) a réduit la contribution de la consommation privée ( ) à la croissance en 2024, et la contribution des exportations nettes ( ) à la croissance est devenue négative ( ). Entre-temps, les secteurs à forte intensité d'emploi tels que l'agriculture, l'agro-industrie et les textiles ont eu du mal à se redresser, en particulier sur en termes de valeur ajoutée par habitant.

En outre, la croissance est insuffisante pour améliorer de manière significative les niveaux de vie, et le taux de pauvreté dépasse de loin les niveaux des pays voisins et des comparateurs internationaux. En 2022, près de 70 % de la population vivra en dessous du seuil de pauvreté international de 2,15 USD par habitant et par jour. Le nombre de personnes vivant dans la pauvreté ( ) est passé de 15,4 millions en 2012 à 21,1 millions en 2022, soit une augmentation de 50 % ( ). Le revenu réel moyen a diminué au fil des ans, le PIB par habitant (en dollars américains constants de 2015) passant de 812 USD en 1960 à 456 USD en 2024. La vulnérabilité de l'économie aux chocs climatiques ( ) aggrave encore la pauvreté des ménages ( ).

La position extérieure est restée solide malgré les pressions croissantes sur le compte courant. Le déficit des comptes courants (CAD) s'est creusé en 2024, principalement en raison de la baisse des exportations de produits de base clés. La détérioration de la balance commerciale est due à la baisse de la demande mondiale et à la chute des prix des principales exportations , notamment la vanille, les clous de girofle, le cobalt et le nickel. La facture des importations a également diminué, mais dans une moindre mesure ( ). Le CAD a été principalement financé par l'investissement direct étranger et d'autres formes d'investissement , ce qui a contribué à renforcer les réserves internationales.